Rhodes et Malte 2022… ou comment revisiter l’histoire en 84.390m… 500 ans après !

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1522, une date importante, qui ne vous a pas échappé, n’est-ce pas ? Mais oui, c’est l’année du grand siège de l’île de Rhodes par les troupes ottomanes, et la fin de l’époque des Chevaliers de Saint-Jean sur mon île adoptive, à l’est de l’Europe. Après les croisades en Terre Sainte, les Chevaliers s’étaient installés, pour un peu plus de deux siècles, à Rhodes et dans le Dodécanèse, place stratégique en Méditerranée s’il en est. Fin 1522 donc, après 5 longs mois de siège, les troupes du sultan Soliman s’emparent de la Ville de Rhodes. Les rares survivants parmi les Chevaliers, Philippe de Villiers de L’Isle-Adam en tête, accompagnés des Rhodiens qui le souhaitent, sont autorisés à partir, et vont errer de longues années pour trouver un endroit où reconstruire leur ordre… Ce sera Malte, et une nouvelle page d’histoire qui démarre.

500 ans après, à la recherche d’un nouveau défi, et à la faveur des dates fériées en Grèce, je me prépare à faire dans le sens inverse le voyage effectué par les Chevaliers, Malte – Rhodes : rien de bien guerrier, il ne s’agit que de course à pied, mais les dates me plaisent bien, et me voilà avec deux marathons à enchaîner, sur cinq semaines. Ce sera donc Malte, le 6 mars, la veille de l’anniversaire du rattachement du Dodécanèse à la Grèce… et puis Rhodes, le 10 avril ! Toujours ces symboles, que j’aime et qui accompagnent souvent mes choix de courses.

Bon, évidemment, quand j’ai pensé à ce programme, c’était juste après le marathon d’Athènes, fin novembre, j’étais encore sur mon petit nuage, et vu le dénivelé du marathon de Malte, je me voyais déjà battre mon record perso sur la distance, et donc descendre à nouveau sous les 4h, si possible pour un peu plus que quelques secondes, cette fois-ci… Que nenni ! Les circonstances en ont décidé autrement, ou bien est-ce plutôt l’esprit toujours aussi maléfique de Soliman qui m’a jeté un mauvais sort… je me retrouve cinq semaines avant la première étape avec des mini-blessures un peu handicapantes, un bilan kilométrique catastrophique sur janvier, et c’est peu dire que je ne suis pas rassuré du tout quant à la viabilité de mes objectifs initiaux. Mais, bon, si j’ai bien appris quelque chose de la course à pied, c’est l’opiniâtreté (entêtement, dirait ma mère, mais c’est un peu de sa faute, c’est son côté breton qui ressort), et il n’est évidemment pas question d’abandonner ce challenge, mais plutôt, comme toujours avec ces préparations marathon, il va falloir, une fois de plus, m’adapter à mes possibilités du moment, et revoir mes objectifs à la baisse. Faut vous dire, Monsieur… faut dire que l’âge se fait sentir, j’ai désormais bien entamé mon deuxième cinquantenaire, et je dois sans doute me résigner à devoir subir les quatre (ou cinq, ou bien plus) volontés de mon corps défaillant.

Bref, j’ai bien bossé ce week-end… sur le papier, c’est toujours simple… et j’ai donc peaufiné mon programme express : 2 cycles de cinq semaines de préparation, avec 42.195m à chaque fin de cycle. Et vu mon état actuel, le programme sera plutôt light, tout en douceur, mais avec un enthousiasme toujours intact !

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